*La crise en Côte d'Ivoire : Dix Clés pour comprendre.

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Longtemps, la Côte d'Ivoire a été la vitrine des anciennes colonies du "pré carré" français, sa plus belle "réussite". Indépendante depuis 1960, mais restée étroitement liée à Paris, elle a connu un développement économique exceptionnel, qui a attiré des centaines de milliers d'immigrés.

Alors que les troubles se multipliaient sur le continent, la Côte d'Ivoire a bénéficié d'une longue période de stabilité, sous le règne du 'père de la nation', Félix Houphouët-Boigny.

Mais moins de dix après sa mort, le pays est au bord de l'implosion. Depuis une tentative de coup d'Etat contre l'ancien président Laurent Gbago, en septembre 2002, l'ancienne colonie française est coupée en deux. Contrôlée par des rebelles, toute la moitié nord du pays échappe au contrôle du régime d'Abidjan. A l'automne 2005, 10 000 'casques bleus' et 4 000 soldats français tentaient d'éviter un nouveau bain de sang en Afrique. Comment en est-on arrivé là ?

A travers la réponse à dix questions, Thomas Hofnung (journaliste Service Etranger du journal français "Libération") offre dans son livre "La crise en Côte d'Ivoire" des clés indispensables pour comprendre la crise ivoirienne des années 2000.

1.Quelles sont les racines de la crise ivoirienne ?

2.Qu'est-ce que l' "ivoirité" ?

3.Qui sont les acteurs du conflits ?

4.Qui est derrière le coup d'Etat du 19 septembre 2002 ?

5.La France, arbitre ou partie au conflit ?

6.Pourquoi les accords de Marcoussis ont-ils échoué ?

7.La France en guerre contre en Côte d'Ivoire ?

8.Quel est l'impact régional de la  crise ivoirienne ?

9.Est-ce la fin de la France en Côte d'Ivoire ?

10.La fin de la France en Afrique ?

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On connaît la formule : la Côte d’Ivoire est un pays riche et accueillant mais les Ivoiriens restent pauvres et meurtris.

L’onde de choc que subissent les pays arabes peut-elle buter sur les limites des frontières des pays africains? On a l’impression qu’en Côte d'Ivoire. Cela va prendre plus de temps. Pour l'instant cela ne prend pas d’une certaine façon comme ça pris dans d’autres pays qui eux-mêmes nous ont surpris.

Voici comment je perçois les choses :

Il est vrai que ça ne prend pas à la même vitesse mais ça va prendre. Effectivement la situation ivoirienne est différente il y a quelques ressemblances avec le cas égyptien et tunisien : le régime politique, l’autoritarisme ; des ressemblances économiques : le sous-développement, la corruption, l’état policier il y a quelques ressemblances. Mais il y a des différences à l’intérieur de la population, on sait que les Ivoiriens ont beaucoup souffert de la violence (depuis la fin des années 90-début 2000).

La première grande émeute, la première grande manifestation de grande envergure dans le pays s’était en octobre 1999 qui s’est soldé par 500 morts officiels. L’armée a tiré sur la jeunesse qui avait manifesté ce jour-là suite à ça on a eu quand même une lueur d’espoir avec les élections de 2000. Ensuite s’en est suivie une période que je nommerai "Regards de chien de faïence & Méfiance Réciproque" c’est-à-dire que les Ivoiriens ont quand même subit pendant 10 ans un certains nombres de violences et ils sont, à vrai dire, un peu échaudés par une émeute qui se ferai dans la violence qui pourrait éventuellement donner lieu à une répression du type « charnier de Yopougon 2002 ».

En fait, les ivoiriens sont, grâce ou à cause de leur histoire forcément méfiants par rapport à ce qui pourrait être aujourd’hui un grand soulèvement populaire.

En gros le gouvernement illégitime de Gbagbo qui s’accroche au pouvoir peut peut-être tomber mais ça prendra plus de temps car il va falloir ‘‘Passer le cap de la Peur’’ pour renverser ce gouvernement illégitime et corrompu.

http://www.crisisgroup.org/fr/regions/afrique/afrique-de-louest/cote-divoire/deletroz-gbagbo-doit-partir.aspx